11,7 Md€ de résultat net, part du Groupe, en 2024.
J.-L.B. : Les résultats solides de 2024 nous placent en bonne position pour entamer la trajectoire 2025-2026, qui sera créatrice de valeur à long terme. Nous nous engageons à plein régime dans la dernière étape de notre plan, en nous fixant des objectifs ambitieux tout à fait à notre portée. Nous prévoyons ainsi une croissance moyenne annuelle des revenus de plus de 5 % pour 2025 et 2026, un coût du risque contenu sous les 40 points de base et un résultat net en progrès de plus de 7 % par an. Sur la base de ces fondamentaux solides, nous confirmons notre trajectoire de rentabilité des fonds propres tangibles (ROTE). J’insiste sur cet indicateur, qui me semble très important, car il exprime le niveau de profitabilité du Groupe et la qualité de ses performances : il atteindra 11,5 % en 2025 et 12 % en 2026.
Dans cette optique, nous nous appuyons sur de nombreux atouts et relais de croissance. CIB continuera à être un puissant moteur de développement, avec une franchise clients solide et diversifiée et le potentiel nécessaire pour poursuivre ses gains de parts de marché. Du côté de CPBS, les revenus des banques commerciales seront portés par un environnement de taux plus favorable, dont notre pôle devrait d’autant plus tirer parti que la Banque Commerciale en France (BCEF) et BNP Paribas Personal Finance lancent une feuille de route stratégique visant à accroître leur niveau de rentabilité. Quant à IPS, il s’appuiera sur la dynamique de croissance organique des métiers assurance, gestion d’actifs et banque privée tout en bénéficiant de l’effet d’accélération porté par nos opérations de croissance externe. C’est le cas en assurance vie, avec l’acquisition de Neuflize Vie et le partenariat avec Neuflize OBC. En banque privée, le projet de rachat des activités de HSBC en Allemagne est un accélérateur dans notre ambition de construire une plateforme de banque privée puissante en Europe. Enfin, le projet d’acquisition d’AXA Investment Managers, doublé d’un partenariat de long terme dans la gestion d’actifs, marque un tournant majeur dans notre stratégie visant à devenir un leader européen dans la gestion de l’épargne longue.
J.-L.B. : Nous ne considérons pas la technologie comme une fin en soi, mais comme un moyen pour créer davantage de valeur. Nous poursuivons nos investissements dans les paiements pour nous doter des meilleures technologies et garantir les meilleurs standards à nos clients. Nous avons signé un partenariat stratégique avec le Groupe BPCE pour créer Estreem, nouveau leader français du processing de paiements, qui sera amené à traiter l’ensemble des paiements par carte en Europe de BNP Paribas et du Groupe BPCE, soit 17 milliards de transactions par an.
« Nous ne considérons pas la technologie comme une fin en soi, mais comme un moyen pour créer davantage de valeur. »
Par ailleurs, l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans nos systèmes devrait ainsi nous permettre de générer 750 millions d’euros de création de valeur à l’horizon 2026. Pour cela, nous investissons dans des partenariats de pointe, tels que celui signé avec Mistral AI dans le domaine de l’IA générative, dans le cadre duquel nous développons des cas d’usage dans différents métiers.
Nous continuons également à investir dans la modernisation de nos infrastructures IT, tout particulièrement dans le cloud. Notre partenariat avec Oracle nous permettra de centraliser nos bases de données opérées par Oracle sur une plateforme unique sécurisée, afin de bénéficier des avantages de l’automatisation offerts par sa solution, tout en renforçant la sécurité et la confidentialité des données de nos clients. Cette démarche est vitale tant pour la robustesse de notre modèle que pour la protection de notre Groupe et de nos clients face aux risques cyber.